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« Nous avons déjà perdu près de 300 millions d’euros ! » Dans un communiqué, l’Union des Industries Chimiques Rhône-Alpes (UIC)   fait part de son « extrême préoccupation quant aux conséquences économiques de la grève entamée le 27 septembre 2010 – il y a seize jours sur le Grand port maritime de Marseille. »

Et d’expliquer : « Le port de Marseille constitue une entrée significative de beaucoup de matières premières de la chimie et une sortie importante de ses produits. Il représente à lui seul 10 % des exportations de produits chimiques de la France (25 à 30 % des exportations hors de la communauté européenne). »

Pour l’UIC, « d’ores et déjà les industriels de la chimie sont fortement touchés, en particulier en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. Selon les secteurs (pétrochimie, chimie fine, chimie de spécialités) les baisses de production et de chiffre d’affaires peuvent atteindre 50 %. »

Au total, « le préjudice se traduit déjà par une perte de chiffre d’affaires de 550 millions d’euros, dont 300 millions d’euros à l’exportation, soit l’équivalent du travail de 1150 personnes dans la chimie en France pendant un an. »

En effet, explique l’UIC, « Les exportations sont bloquées ou doivent être reportées sur les ports étrangers (Barcelone, Gênes ou ceux de la mer du Nord) avec des surcoûts importants. »

Et d’enfoncer le clou : « Par ailleurs, de nombreuses entreprises, en particulier PMI ou ETI, risquent de faire face à une perte de confiance de leurs clients européens ou mondiaux. »