La mondialisation réussit bien à Seb
Malgré la crise qui a secoué le monde, le groupe lyonnais de petit électroménager, Seb, a traversé la crise, l’année dernière, avec un simple repli de ses résultats. Il se paye même le luxe d’une hausse de 10,6 % de son dividende.
A telle enseigne que, Thierry de la Tour d’Artaise, Pdg, s’est dit mardi 23 février, prêt à faire de nouvelles acquisitions dans une conjoncture 2010 améliorée.
L’action Seb gagne depuis le début de l’année près de 20 % à 47,9 euros. Le groupe a en effet annoncé un résultat net part du groupe de 146 millions d’euros pour 2009, en repli limité de 4% par rapport à 2008, et un résultat d’exploitation de 248 millions, en baisse de 1%.
Ce tassement s’explique notamment par des charges de restructuration plus élevées (réorganisations industrielles, structurelles et commerciales en Europe et en Amérique) et des dépréciations d’actifs, dont une partie liée à la survaleur de la filiale américaine All-Clad.
A 355 millions d’euros, la marge opérationnelle du leader du petit électroménager a progressé de 4 %, représentant 11,2 % des ventes. Seb précise que le quatrième trimestre a fortement contribué à cette amélioration.
Le groupe a réussi à compenser ces facteurs défavorables par un effet mix-prix très positif, par des actions vigoureuses sur ses conditions d’achats, par un pilotage de ses investissements publicitaires et marketing et par des mesures strictes de réduction de tous les coûts. Sa présence importante dans les pays émergents et notamment en Chine lui a en outre permis de contrebalancer les effets de la crise dans les pays développés.
Seb a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 3,17 milliards d’euros, en repli de 1,7% à parités courantes et en progression de 0,3 % à taux de change constants. Le quatrième trimestre, avec une croissance organique de 6,7 %, a, il est vrai, largement contribué à la progression des ventes annuelles à parités constantes.
Au vu de ces résultats, Seb distribuera un dividende confortable de 1,04 euro par action, soit une croissance de 10,6 %, une hausse de cette ampleur plutôt rare actuellement au sein des sociétés cotées.