D’ici 6 mois, Lyon sera l’une des capitales françaises de la Coupe du Monde de rugby : quelles retombées économiques en attendre ?
Lyon au mois de septembre prochain va se draper de noir : celle de la couleur des All Blacks qui ont choisi la capitale des Gaules pour camp de base national.
Les joueurs néo-zélandais qui figurent aux côtés de Français, des Irlandais et des Anglais au rang de favoris de cette compétition ont en effet privatisé le tout nouveau Ruck Hôtel, un 4 étoiles de 134 chambres basé à Gerland, créé et inauguré il y a quelques mois seulement par la Groupe Gl events à quelques centaines de mètres du stade du LOU Rugby à Lyon-Gerland. Idéal pour l’entraînement.
Les Blacks seront présents en nombre avec tout un staff d’accompagnateurs, de soigneurs de managers, etc : ils sont attendus à Lyon au plus tard le 4 septembre 2023 et resteront près d’un mois au sein de cet hôtel dont le concept et le décor est justement rugbystique, « ruck » étant par ailleurs un terme de rugby, une phase de jeu, en l’occurrence une mêlée spontanée. Elle met fin à la situation de jeu courant et redéfinit les lignes de hors jeu…
Cette résidence à demeure de l’une des plus célèbres équipes de rugby du monde pour ce tout nouveau hôtel lyonnais va en tout cas lui procurer une belle rampe de lancement…
Le premier symptôme de la fièvre rugbystique qui va gagner Lyon va vite arriver : le prochain week-end des vendredi 24 et samedi 25 mars, la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes va installer son Village Place Bellecour qui perdurera jusque’à la fin de la compétition.
Le coup d’envoi du premier match sera donné le dimanche 24 septembre (Pays-de-Galles/Australie).
Quatre autres matches se succèderont dont le dernier, le vendredi 6 octobre verra s’affronter la France et l’Australie, un remake du dernier match entre les deux équipes lors du tournoi des six nations.
Ne cherchez plus de places : c’est complet. Les billets des 60 000 places du Groupama Stadium de Décines, multipliés par cinq se sont arrachés. Une petite chance quand même : un système de revente a été mis en place sur une plateforme dédiée : il fonctionnera jusque’à J-1 avant chaque match.
Sachant que la majorité des spectateurs viendront de toute la France, mais aussi parfois de fort loin (57 % des détenteurs de billets sont Français pour 47 % d’étrangers), on peut escompter des retombées a minima à hauteur de 200 millions d’euros pour l’économie locale, sachant que le panier moyen d’un détenteur de billet s’élève à 703 euros.
Sans oublier ceux qui faute de billets devront se contenter de l’ambiance de la Ville et du Village Rugby et de ses écrans géants.
A savoir que des écrans géants seront également installés au palais-des-sports de Gerland, pour les demi-finales et la finale.
Sans oublier non plus les deux stades d’entraînements qui ont bénéficié du label Coupe du monde : à Chassieu et Rilleux-la-Pape.
Hôtels, restaurants et bars devraient donc largement profiter de l’événement à une période touristique plutôt calme d’ordinaire.
Responsable de cette Coupe du Monde en tant que vice-président chargé de la politique sportive à la Métropole de Lyon, Florestan Groult confirme que « de Bellecour à Décines, de Givors à Collonges au Mont d’Or, la Métropole sera habillée aux couleurs du rugby avec l’appui de l’Office du tourisme et de l’ensemble des commerçants volontaires. »
Reste en effet désormais à offrir le meilleur visage et accueil possible à nos visiteurs venus du monde entier…