L’Intelligence Artificielle pourrait remplacer…45 % des heures de travail, mais ce ne serait pas un drame…Explications
L’IA, l’Intelligence Artificielle en fait frissonner certains et exciter d’autres. Un drame pour l’emploi ? Un atout pour accélérer la productivité, point faible de la France ? Une étude de McKinsey (*) répond à la question. L’IA générative pourrait remplacer près de la moitié des heures de travail d’ici à 2025. mais pour McKinsey on peut transformer ce gros risque en atout, en amenant les entreprises à investir fortement dans la formation à l’IA.
Le cabinet McKinsey bien connu… à l’Elysée met les pieds dans le plat.
Ce célèbre cabinet a mené une étude sur l’avenir de notre économie en phase de passer sous l’empire de l’Intelligence Artificielle.
A première vue, cela fait froid dans le dos. D’ici 2030, selon un scénario moyen, 27 % des heures travaillées en Europe pourraient être automatisées en utilisant les technologies de l’IA. Un phénomène qui irait croissant puisqu’à l’horizon 2035, ce serait 45 % de ces même heures travaillées qui pourraient être automatisées par l’IA !
McKinsey précise même que douze millions d’Européens seront concernés par la révolution IA, à telle enseigne qu’il seront obligés d’investir de nouvelles fonctions : soit près de 6,5 % de la population active européenne. Gloups !
Ceci pour la face sombre de l’IA.
Mais McKinsey évalue le phénomène IA dans sa dynamique et à cette aune, ses conséquences pourraient n’être pas aussi catastrophiques.
Pourquoi ? Parce que l’IA pourrait doper la productivité. Cette même productivité pourrait accélérer la croissance économique et et donc les emplois.
D’ici 2040, l’IA générative pourrait rajouter de 0,1 à 0,6 point de croissance par an à la productivité du travail. « En fonction du taux d’adoption technologique et de la réaffectation du temps de travail à d’autres activités », prévient la société de consultants.
Et ce, tout en résolvant le problème crucial dont se plaignent un nombre grandissant de chefs d’entreprise : le manque de main d’œuvre. Le nombre d’emplois non pourvus a été multiplié par…trois entre 2012 et 2023. Et rien ne montre que cette situation est susceptible de s’améliorer.
Mais pour que cette face claire, voire carrément rose de l’IA entre en action, pour Mc Kinsey, « il faudra que les entreprises repensent leur organisation et surtout investissent fortement dans la formation. »
Pour Mc Kinsey, la clé de l’avenir en Europe, pour entrer dans le cercle vertueux de l’IA consisterait à faire monter en compétence les salariés existants.
Dans quels domaine principalement ? Ce sont les banques, les technologies de pointe et les sciences de la vie qui figureraient parmi les mieux orientées pour tirer profit de l’IA générative.
« Le sujet est plus structurel que cyclique » assure Mc Kinsey qui insiste pour que l’Europe se saisisse vite du problème dans la course technologique qu’elle mène face aux Etats-Unis et à la Chine qui sont en train de la distancer.
Bref, il faut que se mette en œuvre et rapidement une prise de conscience générale. Une vraie révolution culturelle en quelque sorte…
(*) « Un nouveau futur pour le travail : la course pour déployer l’IA et monter en compétence en Europe et au-delà. » McKinsey.