Entre télétravail et protection pour ses salariés, Easy Info Services est paré au déconfinement
Un déconfinement à cheval entre télétravail et reprise physique sous protection pour Easy Info Services
Le confinement a beau avoir pris fin, Lyon Entreprises continue de donner la parole aux professionnels et à leurs représentants. Ces derniers nous expliquent comment ils ont vécu cette période et de quelle façon ils envisagent le déconfinement entamé depuis le lundi 11 mai. Jérémie Piedebout, dirigeant de Easy Info Services, nous parle de l’impact du confinement sur son activité et de sa préparation au déconfinement, entre télétravail pour les uns, et reprise physique dans les locaux pour d’autres avec toutes les protections adéquates.
Qui êtes-vous ?
Je suis Jérémie Piedebout, j’ai 34 ans et je suis le dirigeant de la société Easy Info Services.
Pouvez-vous nous présenter Easy Info Services ?
C’est une société familiale qui a été fondée en 1984 et dont j’ai repris la direction en 2007. Aujourd’hui nous sommes 17 salariés. Habituellement nos effectifs sont plutôt compris entre 25 et 30 personnes. Nous sommes spécialisés dans la saisie de données et la dématérialisation de documents.
Comment avez-vous réagi face à l’annonce du confinement ?
On a plutôt bien réagi et facilement. Nous sommes une petite structure et je pense que nous sommes beaucoup plus agiles que des sociétés plus importantes. On a su garder la tête froide mais ça a été un petit coup de massue comme pour tout le monde. Ça n’a pas été pour nous une mesure insurmontable.
Qu’avez-vous mis en place pour faire face au confinement ?
La première des choses qui a été mise en place c’est le chômage partiel pour nos salariés dont les activités ne permettaient pas le télétravail. On a contacté la Direccte et on a fait notre demande de pré-admission au chômage partiel. Aujourd’hui c’est la seule mesure que l’on a mis en place. On aurait pu effectuer des demandes de report de paiement de factures de nos fournisseurs. J’ai pris la décision de ne pas le faire car on est tous un peu dans la même galère. Je ne vois pas pourquoi ça aurait été à mes fournisseurs de supporter temporairement ces créances et finalement de remplacer ma banque.
Ça c’était un premier choix. Pour ce qui est du décalage des charges sociales et fiscales j’ai fait le même choix pour le moment de m’en acquitter. On a la chance à Easy Info Services d’avoir un niveau de trésorerie qui est plutôt bon. Il est dû depuis de nombreuses années à une gestion saine et préventive de l’entreprise. Pour le moment j’ai procédé au paiement de toutes ces charges parce que je pars du principe qu’aujourd’hui on peut encore le faire. Demain, bon nombre d’entreprises qui ont demandé ces reports de charges ne pourront pas forcément s’en acquitter. Je pense que c’est là qu’il risque d’y avoir de très grosses difficultés.
Quel a été l’impact du confinement sur votre activité ?
L’effet immédiat c’est la perte d’activité. Sur le mois d’avril on a perdu environ 60 % de notre chiffre d’affaires. C’est conséquent. Mais au-delà de la perte de CA, pour nous ce qui a eu le plus gros impact déjà mesurable c’est notre convention collective. Dans le cadre de nos salariés qui sont au chômage partiel, ce salaire est pris en charge à un peu plus de 80 % par l’Etat. Le soucis est que notre convention collective prévoit un maintien de salaire à hauteur de 95 %. Donc cela nous oblige à prendre en charge plus de 10 % de la masse salariale sans aucune entrée d’argent en face puisque les gens ne travaillent pas.
Comment Easy Info Services aborde le déconfinement ?
Moi j’ai prévu de laisser tous mes salariés dont l’activité le permet en télétravail. En revanche pour les salariés qui sont amenés à reprendre l’activité au sein des locaux de nos clients on s’est équipés de gants, de masques et de gel qu’on leur fournit depuis lundi. De cette façon ils peuvent sereinement effectuer leur travail.