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L’association Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) a été créée en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, elle compte près de 2 000 adhérentes dont une centaine à Lyon. Emmanuelle Jallifier-Verne, Présidente de la délégation Lyon-Rhône, évoque l’adn, la vocation et les objectifs des FCE, dans un entretien exclusif.  

 

Le premier frein est souvent personnel : se faire confiance et oser. Il peut y avoir des barrières familiales et des difficultés d’accès au financement. Les mentalités évoluent, mais il reste du chemin à parcourir.

Emmanuelle Jallifier-Verne, Présidente CFE Lyon-Rhône.

 

Emmanuelle Jalliffier-Verne partage Femmes Chefs d’Entreprises Lyon

Ecouter l’entretien Emmanuelle Jalliffier-Verne

Retranscription texte

Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans cet entretien économique hebdomadaire. Aujourd’hui, nous allons aborder un sujet peu discuté cette année : les femmes chefs d’entreprise. Pour en parler, j’ai le plaisir d’accueillir sur ce plateau Emmanuelle Jalifier-Verne. Bonjour. Vous êtes la présidente de la délégation lyonnaise de l’association Femmes Chefs d’Entreprise (FCE). Avant de parler de votre quotidien, pourriez-vous nous donner un peu d’histoire sur les FCE ? D’où vient cette association et comment a-t-elle été créée ?

 

Intégrale

C’est une belle histoire. Notre association a été créée après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, par une femme nommée Madame Marie-Von Foyenan. Pendant la guerre, elle a dû reprendre la direction de l’entreprise de son mari, parti au front. Après la guerre, elle a décidé de créer cette association pour rassembler les femmes dirigeantes, souvent isolées dans leur exercice professionnel. Madame Foyenan a été la première femme élue à la Chambre de Commerce de Paris en 1947. Elle était maître de forges et a encouragé les femmes à s’investir et à prendre des mandats.

L’association a donc bien évolué depuis sa création en 1945. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés au niveau national, régional et départemental ?

Au niveau national, nous comptons plus de 2 000 adhérentes. FCE France est membre fondateur de FCEM, une organisation mondiale qui regroupe plus de 500 000 adhérentes sur tous les continents. Au niveau local, ma délégation à Lyon compte 100 adhérentes de divers secteurs d’activité, allant de la mode à l’industrie, en passant par l’informatique et le conseil.

C’est impressionnant. Quelle est la vocation des FCE ?

Au départ, l’objectif était de briser l’isolement des femmes dirigeantes en les rassemblant et en organisant des formations. Nous formons nos membres à divers niveaux, tant national que local, et nous servons d’exemple pour encourager d’autres femmes à entreprendre. Nous avons également signé un partenariat avec « 100 000 entrepreneurs » pour inspirer les jeunes.

Quelles sont vos relations avec les CCI, la CPME, le MEDEF et autres organisations patronales ?

Personnellement, j’ai un mandat à la CCI Lyon-Rohan-Saint-Étienne en tant qu’administratrice. Nous encourageons nos membres à prendre des mandats patronaux et nous les informons des opportunités. Cependant, nous restons une association apolitique et non-gouvernementale, ce qui nous donne une vraie liberté.

Comment animez-vous votre délégation à Lyon ? Quels sont vos moyens pour fédérer et former ?

Nous organisons une soirée par mois avec un intervenant sur un sujet technique, ainsi qu’un déjeuner mensuel pour mieux nous connaître. Cette année, notre thématique est axée sur les problématiques économiques et financières. Nous favorisons les liens amicaux et professionnels.

Vous avez mentionné le contexte économique. Comment voyez-vous l’avenir et comment accompagnez-vous vos adhérentes face aux défis actuels comme la transition écologique et digitale ?

Nous misons sur la formation et l’information. Nous avons des experts dans divers domaines au sein de notre délégation, ce qui nous permet de proposer des thématiques spécifiques, comme l’IA. Nous évoluons constamment pour répondre aux besoins de nos membres.

Quels sont encore les freins pour les femmes chefs d’entreprise en 2024 ?

Le premier frein est souvent personnel : se faire confiance et oser. Il peut y avoir des barrières familiales et des difficultés d’accès au financement. Les mentalités évoluent, mais il reste du chemin à parcourir.

Avez-vous constaté une évolution des mentalités ?

Oui, il y a une évolution positive, mais rien n’est acquis. Les sociétés dirigées par des femmes sont souvent très bien gérées. Les jeunes générations sont plus ouvertes à ces changements.

Quelle actualité vous a particulièrement marquée récemment ?

Les Jeux Olympiques, qui vont rayonner sur la France, sont un événement excitant. J’ai hâte de voir les performances sportives, même si je les suivrai depuis mon écran.

Merci beaucoup, Emmanuelle, d’avoir été avec nous. Nous espérons vous revoir bientôt pour faire un point.

Merci de m’avoir invitée.

Merci à vous de nous avoir suivis. Retrouvez l’émission sur notre site internet, notre chaîne YouTube et nos réseaux sociaux. Passez une excellente journée et à bientôt.