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Dans cet entretien, Grégory Boyer, ancien directeur d’agence devenu coach en entreprise, partage son parcours atypique et explique les enjeux actuels du coaching professionnel. Il aborde l’importance de l’humain au cœur des entreprises, les défis liés à la communication interne et l’amélioration des performances grâce à des relations authentiques. Un échange riche en enseignements pour toute organisation souhaitant renforcer l’engagement et le bien-être de ses équipes.

Très simplement, il s’agit de passer d’un état A, insatisfaisant, à un état B, plus épanouissant, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Mon rôle est d’accompagner ce cheminement pour améliorer la communication, l’épanouissement des individus, et donc la performance collective.

Grégory Boyer, GB Coaching Pro 

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Retranscription texte

Jean-François Pibre (JFP) :
Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue dans « LE Entretien Économique », où il va être question de coaching en entreprise.
Pour évoquer ce sujet, j’ai le plaisir de recevoir Grégory Boyer. Bonjour Grégory. Merci d’avoir accepté l’invitation.

Tout d’abord, vous êtes coach en entreprise dans une structure qui porte vos initiales, on le voit ici : « GB Coaching Pro ». Avant d’entrer dans le cœur de votre métier, vous avez un parcours un peu atypique. Vous pouvez nous l’expliquer en quelques mots ?

 

Intégrale

Grégory BOYER (GB) :
Eh bien, j’ai fait toute ma carrière dans la même entreprise, chez MAAF Assurances. J’y suis entré à l’âge de 18 ans et j’ai été directeur d’agence pendant 16 ans. Ce qui m’intéressait surtout dans mon rôle de manager, c’était l’humain. J’ai donc décidé de garder cet aspect et de me former au coaching, d’abord individuel, puis au coaching d’équipe. J’ai suivi une formation de 18 mois et j’ai démarré mon activité de coach et formateur en management en collaboration avec une coopérative d’activité et d’emploi. J’ai créé ma propre structure il y a deux ans.

JFP :
Vous avez donc changé d’univers. Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ? Un déclic, une rencontre ?

GB :
Pour être totalement transparent, cela n’a pas été une décision facile. J’avais une situation assez confortable, avec des horaires aménageables. Ce qui m’a vraiment poussé à changer, c’est que j’avais l’impression que l’humain se perdait dans l’entreprise, et que ce qu’on attendait de moi ne correspondait plus à ce qui m’animait. Je passais mon temps à remplir des tableaux Excel et à justifier des résultats, plutôt que de motiver mes équipes. J’avais de bons résultats, mais j’étais vu d’un mauvais œil par la direction parce que j’étais trop transparent. J’essayais de faire à ma manière, et comme ça fonctionnait, je n’avais pas envie de changer.

JFP :
Et finalement, vous avez décidé de vous lancer à votre compte.

GB :
Oui, après que mon supérieur, qui était aussi un ami, m’ait souvent répété : « Si ça ne te convient pas, mets-toi à ton compte ». À force de l’entendre, je l’ai fait.

JFP :
Passons au coaching en entreprise. Comment définissez-vous ce métier ?

GB :
Très simplement, il s’agit de passer d’un état A, insatisfaisant, à un état B, plus épanouissant, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Mon rôle est d’accompagner ce cheminement pour améliorer la communication, l’épanouissement des individus, et donc la performance collective.

JFP :
Avec quel type de clients travaillez-vous ?

GB :
C’est très varié. Je travaille en sous-traitance pour des grands groupes, souvent dans des petites unités, mais aussi avec des PME, des petits cabinets de courtage, pour améliorer la communication et l’ambiance au sein des équipes.

JFP :
Vos leviers d’action concernent l’ambiance au sein des équipes, le management ?

GB :
Oui, j’accompagne les managers, surtout des jeunes promus, sur la prise de parole en public, la confiance en soi, le leadership. J’utilise aussi des techniques d’improvisation théâtrale, que je pratique en parallèle.

JFP :
Vous avez aussi mentionné que vous travaillez pour réduire les arrêts de travail.

GB :
Effectivement, beaucoup de mes clients m’appellent pour ça. Les gens se mettent en arrêt parce qu’ils ne supportent plus l’ambiance au travail, souvent liée à une mauvaise communication ou à un manque de compréhension des besoins de chacun. Mon rôle est d’harmoniser tout cela.

JFP :
Depuis la crise sanitaire, on parle beaucoup du sens au travail, du télétravail, etc. Que remarquez-vous depuis cette période ?

GB :
J’ai le sentiment que l’on tente de redonner du pouvoir à l’humain, de recréer des relations authentiques. C’est pourquoi mon activité se développe. Je remarque aussi que de nombreux managers souhaitent se recentrer sur l’humain, ce qui s’était un peu perdu.

JFP :
Il y a aussi beaucoup de communication d’entreprise aujourd’hui, sur les vertus écologiques, le bien-être au travail, etc. Mais y a-t-il une différence entre ce qui est dit et la réalité ?

GB :
Bien sûr ! Beaucoup d’entreprises communiquent sur ces sujets, mais en interne, ce n’est pas toujours la réalité. C’est pour ça que je préfère travailler avec des entreprises qui appliquent vraiment ce qu’elles prônent.

JFP :
Comment voyez-vous l’évolution de votre métier dans les années à venir ?

GB :
Je pense que l’humain a besoin de mieux se comprendre et de mieux comprendre les autres. Je travaille avec une méthode appelée « Process Communication », qui aide à cela. Je crois que dans les mois et années à venir, nous allons revenir à des relations plus authentiques, où l’ambiance au travail et la compréhension mutuelle seront des priorités.

JFP :
Une dernière question classique dans cette émission : quelle actualité vous a récemment marqué ?

GB :
Ce qui m’a marqué, c’est la situation des pompiers professionnels, à qui on demande de compenser le manque de médecins tout en réduisant leurs salaires. Je trouve ça choquant, car ils exercent un métier difficile, de passion et de vocation, et ils méritent davantage de respect.

JFP :
Merci beaucoup Grégory. Merci à vous de nous avoir suivis. Retrouvez l’émission sur notre site internet, notre chaîne YouTube et nos réseaux sociaux. Passez une excellente journée et à bientôt.