Après quatre années passées en Rhône-Alpes, le préfet du Rhône et de la Région s’attelle au défi du Grand Paris
Préfet à la forte personnalité, Jean-François Carenco quitte Lyon et Rhône-Alpes pour devenir préfet d’Ile-de-France et après la naissance de la Métropole lyonnaise, s’impliquer dans le « Grand Paris ». ll laissera le souvenir d’une préfet s’impliquant fortement dans l’économie.
Son départ avait été annoncé à de multiples reprises. Mais un préfet, fut-il apprécié, ne reste pas éternellement sur les mêmes terres. Cette fois, c’est sûr, après un peu plus de quatre ans passées à Lyon, comme préfet du Rhône et de Rhône-Alpes, Jean-François Carenco devient préfet d’Ile-de-France.
Sa nouvelle tâche sera d’ampleur : la mise en place du Grand Paris. Il est vrai que le pilotage pour l’Etat de la Métropole de Lyon peut lui être utile.
Natif de la Gironde, diplômé d’HEC et de l’ENA, Jean-François Carenco a débuté aux côtés de Georges Frêche à Montpellier avant d’exercer en Nouvelle-Calédonie, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Guadeloupe, mais aussi dans le Tarn-et-Garonne, en Haute-Savoie, en Seine-Maritime et à l’aéroport de Toulouse…
il est aussi passé par le cabinet de Jean-Louis Borloo, lorsque celui-ci était ministre de l’Ecologie.
Jean-François Carenco, 62 ans, qui a eu à gérer les retombées de la crise de 2008 restera comme un préfet s’intéressant et s’impliquant particulièrement dans l’économie.
Il a été jusqu’à menacer l’ancien propriétaire du fabricant de PVC Kem One, le financier américain Gary Klesch, de le poursuivre «jusqu’à la fin de ses jours» s’il faisait capoter le sauvetage de l’entreprise. Une menace qui s’est par ailleurs révélée efficace.
Sans cette forte exposition du préfet, il est probable que ce dossier Kem One n’aurait pas l’issue heureuse qu’on lui connaît.
Homme qui savait mettre les points sur les « i « , doté d’un solide sens de l’humour et d’un langage parfois fleuri, Jean-François Carenco se plaisait ces derniers temps à «émettre des ondes positives» sur l’économie, fustigeant le « french bashing », un temps très tendance.
Les derniers signaux économiques semblent lui donner a posteriori raison.
Cette forte implication de Jean-François Carenco dans l’économie a été aussi saluée, chose rare pour un départ préfectoral par Emmanuel Imberton, le président de la CCI de Lyon : « Jean-François Carenco est assurément de ces hommes qui marquent profondément leur passage, tant par sa personnalité atypique, son style direct et son engagement focalisé sur l’action et les résultats. »
Et d’ajouter : « Au nom des 74 000 chefs d’entreprise de Lyon et sa région, je voudrais saluer la grande détermination du Préfet Carenco à œuvrer pour faciliter le développement de nos entreprises et accroître l’attractivité de notre territoire.
Sur les grands enjeux d’aménagement du territoire, les dossiers économiques et industriels stratégiques, ainsi que sur la facilitation des relations des entreprises avec les services de l’Etat : l’action du Préfet Carenco est emblématique d’une relation Etat-entreprises de confiance et constructive… »
Un bel et rare hommage !