Christian Boiron cède les rênes du leader mondial de l’homéopathie à sa dauphine, Valérie Poinsot
Tournant décisif dans l’histoire du leader mondial de l’homéopathie, Boiron, basé à Messimy dans le Rhône.
Un départ surprise. Christian Boiron, 71 ans, a annoncé lors du dernier conseil d’administration qu’il quittera ses fonctions de directeur général à compter du 1er janvier prochain. Il occupait ce poste depuis juillet 2011, après l’avoir exercé durant plusieurs années en alternance avec son frère Thierry, actuel président du groupe.
Le nom de celle qui lui succède n’est en revanche pas une surprise. C’est Valérie Poinsot, 49 ans, actuellement directrice générale déléguée depuis sept ans, qui a été désignée pour lui succéder. Depuis plusieurs années, elle avait le statut de dauphine de Christian Boiron.
Valérie Poinsot est entrée dans l’entreprise en 2000, en tant que chef de produit, avant de gravir progressivement les échelons.
Cette diplômée de marketing et de gestion avait rejoint Boiron en 2000, après avoir débuté sa carrière chez Publicis, puis être passée par les laboratoires Fournier et Urgo.
Il s’agira de la première femme et première dirigeante à conduire le destin de l’entreprise, sans être issue de la famille Boiron.
Christian Boiron reste au Conseil d’administration du Groupe, en tant qu’administrateur.
Une décision qui survient à un moment-clé dans le développement de l’homéopathie qui fait face actuellement à une puissante offensive de praticiens allopathes demandant le déremboursement des gélules, doses et granules homéopathiques par la Sécurité Sociale qui pourrait avoir des conséquences sur l’économie du secteur.
De ce fait, Agnès Buzin, ministre de la Santé, a demandé à ses services une évaluation scientifique de l’homéopathie.
Rien n’est joué : de leur côté, les médecins tenants de l’homéopathie ont engagé une contre-offensive.
Dans le communiqué annonçant ce changement, le groupe réaffirme son engagement pour l’homéopathie : « Nous poursuivons avec la même confiance et la même détermination le développement de l’homéopathie dans le monde… »
Les marchés ont en tout cas peu apprécié ce changement de gouvernance : le 6 septembre, jour de cette annonce, l’action Boiron plongeait de plus de 6 %, à environ 61 euros.
Depuis le 1er janvier 2018, le cours perd 17 % ; et près de 23 % depuis un an. Il faut cependant noter que sur les dix dernières années le cours a été multiplié par 200 %.
Quel avenir pour les médicaments Boiron ?
Le verdict est tombé avec la parution de l’article du 8 octobre 2019 au journal officiel : les médicaments homéopathiques ne seront plus remboursés à partir du 1er janvier 2021. L’assurance maladie est en effet arrivée à la conclusion que l’intérêt clinique n’était pas suffisant pour que le continue à rembourser. Chaque année, de plus en plus de médicaments restent à la charge des patients. Vous allez donc devoir être vigilant à la prise en charge de votre mutuelle, si vous ne désirez pas avoir à payer tout de votre poche pour continuer à bénéficier des bienfaits de l’homéopathie. Vérifiez si vous avez un forfait incluant les médecines douces. Si c’est le cas, vous pourrez vous faire rembourser les médicaments Boiron qui ont fait la renommée du groupe et notamment :
- Les granules d’arnica ou encore le tube d’arnigel, un indispensable lorsque l’on a un enfant.
- Les flacons pour lutter contre divers mots de la vie, comme le manque de tonus, une circulation veineuse contrariée, des douleurs articulaires.
- Les gélules pour avoir un sommeil réparateur et lutter contre les insomnies.
- Les comprimés de cures de vitamines et minéraux.
- Les comprimés de mal des transports avec le célèbre Cocculine.
Ce ne sont pas les spécialités de la marque Boiron qui manquent pour vous soigner naturellement au quotidien.