Commerce extérieur : Bruno Bonnell chargé d’une mission d’Etat
Le charismatique patron lyonnais, président de Robopolis, a été repéré par Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur qui l’a promu « fédérateur » chargé d’organiser l’industrie numérique tricolore pour qu’elle se mettre en ordre de bataille afin de développer ses marchés à l’international.
La communication, Bruno Bonnell, ça le connaît. Chouchou des médias et des colloques de tout poil, il excelle dans ce domaine. Il a aussi un solide passé dans l’industrie numérique : avant de devenir le patron de Robopolis, il a été celui d’Infogrames. Il est à l’origine d’Infonie, mais aussi de Gameone TV, la première télévision consacrée au monde digital qui fait désormais partie du groupe MTV.
C’est ce parcours, impressionnant, et cette faculté qui a amené Nicole Bricq à demander au patron lyonnais du leader européen de la robotique, Robopolis, à participer à la reconquête du commerce extérieur.
Dans son plan de reconquête, la ministre de l’export français a ainsi distingué quatre familles de produits et de services prioritaires pour l’exportation : « Mieux se nourrir » (industrie agroalimentaire), « Mieux se soigner » (le marché de la santé), « Mieux vivre en ville » (les écotech) et enfin « Mieux communiquer » (l’offre numérique).
Nicole Bricq a ainsi demandé à Bruno Bonnell de devenir le « Fédérateur » sur la scène internationale de ce dernier secteur : « Mieux communiquer ».
Cette « famille de produits et de services » comprend les logiciels, le numérique embarqué, les composants et produits électroniques à haute valeur ajoutée, la sécurité, ainsi que les e-services. Les pays-cibles prioritaires sont : la Chine, les Etats-Unis, la Corée du sud, l’Allemagne, le Royaume Uni, le Mexique, le Brésil, le Japon, la Russie, l’Inde et le Qatar.
Bruno Bonnell a ainsi pour rôle « de devenir l’animateur référent pour les acteurs concernés de sa « famille » d’entreprises françaises ; et ce, afin d’améliorer les performances françaises à l’exportation. », dixit le ministère.
Il est même plus précisément encore chargé de mener à bien trois objectifs : « Sur des projets identifiés, veiller à ce que l’offre française soit en phase avec la demande des pays ; s’assurer que les donneurs d’ordre internationaux à la recherche d’un produit ou service aient une connaissance globale de l’offre française dans la famille concernée ; et enfin, d’encourager les entreprises françaises à l’export à aborder les marchés internationaux de façon coordonnée. »
Pourquoi cette démarche ministèrielle qui sort de l’ordinaire ? Nicole Bricq explique : « Des personnalités de terrain, au plus près des entreprises et au service des projets concrets, voilà, à mon sens, ce qui manquait à notre commerce extérieur pour fédérer l’offre française et faciliter le travail et des synergies entre grands groupes et PME. Chaque Fédérateur a une feuille de route précise et va se charger de réunir les énergies et les talents autour de projets porteurs pour nos entreprises à l’export. »
Ne reste plus à Bruno Bonnell qu’à faire…