Elections régionales : Laurent Wauquiez investi par l’UMP
Exit Michel Barnier. Sans grosse surprise, c’est le maire du Puy-en-Velay qui portera les couleurs de l’UMP en décembre prochain. Avec cette conséquence : les centristes de l’UDI devraient former leur propre liste, avec Michel Barnier en tête de liste ? Il ne devrait pas y avoir d’union à droite.
Ce n’est pas une surprise : Laurent Wauquiez, 39 ans, sera le candidat de l’UMP en Rhône-Alpes lors des élections régionales de décembre prochain. Ainsi en a décidé la commission d’investiture du parti présidé par Nicolas Sarkozy.
Le secrétaire général de l’UMP et maire du Puy-en-Velay avait les bonnes cartes en main : selon deux sondages effectués ces derniers mois, il était soutenu à une courte majorité par les militants UMP et surtout, il avait derrière lui la majorité des élus de l’UMP, tant en Rhône-Alpes qu’en Auvergne.
Les mains des membres de la commission d’investiture n’ont apparemment pas tremblé : son nom a, semble-t-il, été choisi à l’unanimité.
Le grand perdant est le Savoyard et ancien commissaire européen Michel Barnier qui avait fait appel à Nicolas Sarkozy. Un appel qui manifestement s’est perdu dans le vide.
Michel Barnier va-t-il désormais franchir le Rubicon et prendre la tête de la liste UDI ? Une simple hypothèse pour l’heure.
« La commission nationale d’investiture a validé le choix des élus de terrain », a déclaré de son côté Laurent Wauquiez dans un communiqué.
Et d’ajouter : « Je tends la main à Michel Barnier et à ses soutiens afin que nous puissions apporter un nouveau souffle à notre région, qui a d’immenses atouts mais qui a été mal gérée. Je souhaite aujourd’hui construire le rassemblement le plus large possible de la droite et du centre pour faire de notre région la région leader en France. »
Reste que ce choix de Laurent Wauquiez est une bonne nouvelle pour le futur candidat du PS, probablement Jean-Jack Queyranne, même si un doute subsiste encore.
Ce choix d’un UMP classé franchement à droite risque de faire capoter la volonté de rassemblement de la droite et du centre.
Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, a en effet assuré qu’il serait impossible pour les deux partis de faire liste commune sous la direction du maire du Puy-en-Velay, évoquant « sa droitisation extrême .»
Et d’accuser même celui-ci de « tentatives de débauchages incessantes, insultants et insupportables » envers des centristes.
Des propos assurément guère aptes à créer les conditions d’une liste unique UMP/UDI.