Un tandem dirige désormais les « Nuits de Fourvière » : Emmanuelle Durand et Vincent Anglade.
Dominique Delorme qui dirigeait les Nuits de Fourvière depuis vingt ans avait annoncé à la surprise générale sa démission à l’issue de la dernière édition.
Les candidatures ont été nombreuses pour lui succéder.
In fine, le jury de recrutement chargé au sein de la Métropole lyonnaise de choisir son ou sa remplaçante a porté son choix, sur les six candidats de la sélection finale, sur une co-direction composée d’Emmanuelle Durand et de Vincent Anglade.
Deux co-directeurs qui connaissent bien le plus grand festival multi-thématiques de France.
Emmanuelle Durand est en effet la secrétaire générale de l’Auditorium, Orchestre National de Lyon depuis 2016.
Jusqu’à présent à Paris, au sein de la Philharmonie, depuis 2004, Vincent Anglade a lui monté avec le festival Lyonnais de nombreuses co-productions pendant de nombreuses années. Il dirige également le Festival Jazz à la Villette, ce qui pourrait laisser augurer une présence musicale jazzique dans la programmation future, ainsi que le Festival pop Days Off.
Outre le fait d’avoir proposé un tandem à la direction des « Nuits », la raison du choix du jury tient surtout au projet des deux co-directeurs intitulé « Ceci est une fête ».
On le voit avec leur cursus, Emmanuelle Durant et Vincent Anglade s’ils ont surtout un parcours professionnel dans le monde de la musique, transcendent les genres, ce qui est une des caractéristiques des « Nuits ».
Dans leur projet, les deux co-directeurs veulent plus s’appuyer sur les structures culturelles de la Ville dans la programmation « tout en confortant le plus haut niveau d’exigence locale, nationale et internationale ».
Ils veulent également plus ouvrir le festival aux enfants, aux familles et pas seulement dans l’enceinte gallo-romaine de Fourvière, mais sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Ils envisagent ainsi de créer un « Conseil des jeunes », au sein du Festival.
Et au final, ils veulent, d’où le titre de leur projet « Ceci est une Fête », faire aussi des « Nuits », « une grande fête populaire qui fait rêver, faite de rencontres et d’expériences partagées qui ne s’enferme dans aucune chapelle. »
Deux fils rouges dans leur projet qui a aussi séduit le jury : ils veulent « connecter le Festival aux problématiques de notre époque en plaçant au centre de la démarche le lien humain et l’urgence climatique : nous voulons ouvrir la programmation à des propositions qui accompagnent ces mutations », ont-ils assuré d’une même voix.
Un projet, mais avec quels moyens ? Les nouveaux responsables des « Nuits » partent enfin avec une subvention métropolitaine qui devrait rester à un haut niveau (c’est les 2ème, en matière culturelle, après celle du Musée des Confluences » : 3,3 millions d’euros.