Il avait lui-même annoncé son départ : Daniel Gouffé, reste à la tête d’Erai
Indubitablement un chiffon rouge agité devant les Verts d’EEELV du Conseil régional Rhône-Alpes qui avait fait un préalable de son départ. Insubmersible, Daniel Gouffé, le président d’Erai reste à la tête d’Erai ? Pour l’heure.
Réélu à quatre reprises à la tête d’Erai (Entreprise Rhône-Alpes International), le bras armé de la Région à l’export, Daniel Gouffé semblait avoir le soutien indéfectible de l’exécutif du Conseil régional.
Jusqu’au jour où l’annonce de la fusion entre Erai et l’Ardi (l’Agence régionale du développement et de l’innovation) a été annoncée.
Le processus qui va se traduire à l’automne par la nomination d’un seul président pour les deux entités, a été enclenché. Ce ne sera pas Daniel Gouffé qui prendra la tête de la nouvelle entité. « L’on peut, en revanche, imaginer deux directeurs délégués pour les deux organismes», a récemment précié Jean-Louis Gagnaire, vice-président à l’économie du Conseil régional.
Dans cette optique, sur la pression des Verts qui l’accusent d’avoir fait fortement dériver les comptes de la structure, le président d’Erai avait annoncé son départ.
C’est ce qu’il avait confirmé par écrit dans un communiqué datant du 30 janvier dernier, rendu public à l’occasion d’une séance du conseil d’administration d’Erai, expliquant alors son intention « de quitter Erai conformément aux échanges qu’il a eus avec Jean-Jack Queyranne en octobre 2014 lors de la mission en République populaire de Chine et au courrier qu’il lui a adressé ce matin ».
Or, au cours de ce conseil d’administration, Daniel Gouffé n’avait pas précisé la date de sa démission. Ledit conseil d’administration en avait pris acte, fixant un nouveau CA le vendredi suivant avec le même ordre du jour. En maintenant in fine, faute de candidat, le président dans ses fonctions, lui demandant donc de rester en place.
Nouveauté cependant : un groupe de cinq représentants des milieux patronaux s’est donné pour mission d’évaluer les besoins financiers de cette association financée pour une part majeure par la région Rhône-Alpes.
C’est dans ces circonstances que le dossier de la fusion d’Erai et de l’Ardi (Agence régionale du développement et de l’innovation) qui avait été retoqué suite à la défection des Verts lors de la dernière session du Conseil régional, va revenir sur le devant de la scène lors de la prochaine session, le 6 mars prochain
Quelle va être la réaction des Verts en constatant que leur bête noire est toujours à la tête d’Erai ? Si le projet de fusion est à nouveau retoqué, la situation des deux structures Erai et Ardi pourrait devenir problématique.