La biotech lyonnaise Adocia lève 32 millions d’euros exclusivement auprès d’investisseurs anglo-saxons
Pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 2012, la biotech lyonnaise spécialisée dans les insulines, a levé des capitaux.
Les particuliers n’ont pas été invités à participer : l’opération a strictement constitué un placement privé, essentiellement souscrit par des investisseurs surtout américains et britanniques.
Réalisé très rapidement, il a permis à la société dirigé par Gérard Soula, Pdg et ses deux fils aux commandes de l’entreprise, de lever 32 millions d’euros au prix de 51,40 euros par action, soit une décote limitée à 5 %.
Pourquoi cette levée de fonds, alors qu’Adocia n’a, en réalité, pas vraiment besoin d’argent, du moins rapidement ?
Il s’agissait en fait pour cette belle biotech de surfer sur l’appétence des investisseurs pour les entreprises ayant son profil.
La signature d’un accord de partenariat avec le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly en décembre dernier, lui a déjà permis d’empocher 50 millions de dollars. Ainsi, la société affichait à fin 2014 une trésorerie nette de 50 millions d’euros.
Mais Adocia a le vent en poupe et attire les fonds d’investissements spécialisés dans les biotechs.
C’est peut-être aussi une mise en jambe avant une éventuelle cotation au Nasdaq, le compartiment américain des valeurs de croissance. Un compartiment que Gérard Soula connaît bien puisqu’il y a coté une société qu’il a dirigé dans le passé, Flamel Technologies, une belle success story, également.
Vu les perspectives de développement d’Adocia, cette levée de fonds a été rapidement bouclée. Le cours d’Adocia a crû en un an de près de 300 % à 54 euros. La société de Bourse Invest Securities a recommandé l’action à l’achat ; elle lui donne encore un potentiel de croissance de près de 60 %…