La société d ‘ingénierie lyonnaise Akka crée une co-entreprise avec le 5ème constructeur chinois, BAIC
Lorsqu’il a racheté en 2011 La filiale ingénierie de Daimler Benz, MBTech, Maurice Ricci, Président de la société lyonnaise Akka technologies savait qu’il faisait une bonne affaire.
Il ne s’est pas trompé : à telle enseigne que quatre ans plus tard, les retombées de cette acquisition se font encore sentir.
Akka, via MBTech vient en effet de finaliser un important accord avec le constructeur automobile chinois, BAIC.
Le groupe lyonnais détenu à 61 % par la famille Ricci, a ainsi annoncé, samedi 14 mars, la création d’une co-entreprise avec Beijing Automotive (BAIC), le cinquième constructeur chinois.
L’objet de cette entreprise est le développement des nouveaux véhicules haut de gamme.
Design, prototypes, conception, processus de fabrication, contrôle qualité : Akka pourra assister BAIC dans toutes les étapes de la conception de sa nouvelle gamme.
Les voitures purement chinoises pâtinent sur leur propre marché, au profit des grands groupes mondiaux : c’est la raison pour laquelle, sous la pression du gouvernement chinois, BAIC entend lancer pas moins de deux modèles par an sur les trois prochaines années sous sa marque propre.
Cela commencera par une nouvelle berline de luxe et un grand SUV (véhicules type 4 × 4 urbain), qui s’appuieront sur des éléments techniques de Mercedes Benz.
BAIC pourrait ainsi devenir le moteur de notre croissance d’Akka en Chine dans les années à venir où le groupe d’ingénierie lyonnais ne comptait jusqu’à présent qu’une centaine de salariés.
Des retombées qui pourraient se faire ressentir en Europe
Une bonne nouvelle aussi pour les centre d’Akka en Europe puisque la nouvelle co-entreprise s’appuiera non seulement sur le nouveau centre de développement installé en Chine, mais également sur les centres de compétences d’Akka en Europe.
Akka dont le siège est basé dans le quartier de Vaise à Lyon compte à ce jour 11 000 salariés, dont… 10 000 ingénieurs installés dans une douzaine de pays à travers le monde ! Il a recruté 1 500 personnes l’année dernière.
Son chiffre d’affaires a atteint 885 millions d’euros en 2014 pour un résultat d’exploitation de 50 millions d’euro.
Au cours des années à venir, le groupe vise 1,2 milliard d’euros, par croissance organique, ainsi que par croissance externe, l’entreprise étant toujours à l’affût d’acquisition dans certains des métiers qu’elle ne maîtrise pas encore.