Naming : le centre de formation de l’Olympique Lyonnais baptisé « Groupama » ?
La direction de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne négocie actuellement avec l’OL la signature d’un contrat de « naming » avec le centre de formation du Club de Foot. Des négociations qui pourraient aller plus loin car le stade et ses équipements devront être assurés. Autre nouveauté : la création de certificats mutualistes qui pourraient représenter à terme une centaine de millions d’euros.
Décidément depuis que Francis Thomine est arrivé il y a deux ans à direction générale de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne, l’assureur mutualiste bouge. Dans tous les compartiments du jeu, pourrait-on écrire.
Objectif : le « naming » d’OL Académie à Meyzieu
Le directeur général de Groupama annonce en effet qu’il est en négociation avec Jean-Michel Aulas pour obtenir la signature d’un contrat de « naming », non pas pour le stade des Lumières, mais pour le centre de formation de l’OL qui, on le sait est devenu une pièce essentiel du Club. Non seulement parce que les trois quarts des joueurs de l’équipe fanion en sont issus : une bonne part d’entre eux provient même de la région Rhône-Alpes.
Le centre de formation des jeunes de l’Olympique Lyonnais devrait déménager en 2016 à Meyzieu, non loin du futur Grand Stade de Décines. Un terrain de 68 000 m2, à côté du centre nautique, devrait être cédé pour la réalisation du projet « OL Académie ».
Pour Francis Thomine, le contrat actuellement en discussion est cohérent dans la mesure où un tel centre de formation « correspond aux valeurs de Groupama ». Il existe derrière des enjeux commerciaux dans la mesure où les nouveaux équipements du Stade des Lumières devront eux aussi être assurés.
L’affaire n’est pas jouée car Groupama est très probablement en concurrence pour ce « naming » avec d’autres candidats. Mais assurément la direction de Groupama à cet égard ne manque pas d’arguments pour s’afficher sur cette future façade.
Création de certificats mutualistes
Autre nouveauté annoncée par le directeur général : la création de « certificats mutualistes » qui seront proposés aux sociétaires. « Nous serons la première Caisse régionale à tester ces certificats dont la création est désormais possible », explique Francis Thomine.
Au plan national, l’objectif affiché est de créer en cinq ans 500 millions d’euros de certificats : 100 millions d’euros pour la seule région Rhône-Alpes-Auvergne. Le lancement officiel se déroulera le 10 novembre 2015 à Lyon-Eurexpo.
Ces certificats auront une valeur nominale relativement faible, de l’ordre de 10 euros. Dotés d’un taux d’intérêt, ils devront permettre aux sociétaires de Groupama « de bénéficier eux aussi des bons résultats de Groupama », précise le patron de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne.
En effet, comme en 2013, Groupama Rhône-Alpes-Auvergne affiche un résultat net confortable : 36,5 millions d’euros.
Une baisse en apparence par rapport à 2013 (46,5 millions d’euros), mais cette année là, le résultat était alors dopé par la cession d’un millier d’hectares de forêts « qui ne faisaient plus partie de l’orientation stratégique du groupe. »
Ces résultats d’un bon niveau ont été certes obtenus par une bonne gestion des frais généraux ; mais aussi, après deux années difficiles, grâce à une année 2014 plutôt calme sur le front des sinistres. Ainsi, par exemple, les risques climatiques sur récoltes affichent un résultat bien meilleur qu’en 2013 : 75 % contre 112 % ! Au-delà de 100 % l’assureur perd bien évidemment de l’argent…
Les sinistres graves n’ont représenté, eux, qu’un coût global de 14 millions d’euros contre 19 millions en 2013.
Retour à la ruralité
Retour à la ruralité : Groupama qui croit au numérique n’entend surtout pas s’appuyer que sur lui pour les relations avec ses sociétaires. « Nous nous étions peut-être un peu éloignés du terrain : nous entendons y revenir », lance de son côté Jean-Louis Pivard, le président de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne.
Ainsi, la création de cinq nouvelles agences est à l’étude. Mieux encore, des agences mobiles vont se déplacer pour aller vers les sociétaires, notamment dans le monde rural ou périurbain.
« Nous entendons jouer la proximité et être au plus près de nos sociétaires », précise le président de l’assureur mutualiste
Une autre bonne raison aussi à ce retour à la terre. Traditionnellement leader, Groupama s’est fait détrôner l’année dernière, non pas par un concurrent doté d’une grande enseigne, mais tout simplement par les agents généraux.
L’objectif est donc pour l’assureur mutualiste de retrouver son leadership !