Nathalie Chaize et Yves Poivey, Entrepreneurs de l’année 2013

Décidément, la période est faste pour la styliste lyonnaise Nathalie Chaize . Cela ressemble même fort à une consécration.

Après avoir reçu en décembre dernier la légion d’honneur des mains de François Turcas, président de la CGPME, elle a été désignée femme chef d’entreprise de l’année au cours de la Fête de l’entreprise organisée par cette même CGPME, en partenariat avec le quotidien régional Le Progrès. Quelques instants auparavant, sur le podium, se tenait son homologue masculin, chef d’entreporise de l’année, Yves Poivey, Pdg d’Eras.

Styliste lyonnaise, Nathalie Chaize a été propulsée à l’avant-scène lorsqu’elle gagne un concours international de mode présidé par Paco Rabanne. Elle lance sa marque et ouvre en 1987, avec son époux Yves Casile, sa première boutique rue Mercière à Lyon.

Depuis, la marque a pris son envol en France et à l’international chez deux cents distributeurs multi-marques dont un tiers présent à l’international.

Elle possède aussi son propre réseau avec trois boutiques à Paris, une à Montauban, Rennes, Rouen et Lille, ainsi que des corners dans de grands magasins.

« Ce qui me distingue, explique-t-elle après avoir reçu son trophée, c’est une certaine constance dans mon parcours. Réussir à mixer sa vie personnelle et professionnelle, c’est un réel bonheur ! » Pour preuve de son optimisme, sa collection 2013 qu’elle décrit comme « extrêmement gaie, avec des couleurs très vives, très fraiches. »

Sur scène, elle évoque également son engagement sociétal auprès de l’atelier Zig Zag, un chantier d’insertion qui accompagne des femmes en difficulté.

 Une année faste pour la société d’ingénierie lyonnaise Eras

Pour Yves Poivey aussi, Entrepreneur de l’année 2013, l’année a été faste. Eras, l’entreprise qu’il dirige et dont le siège social est basé à Lyon, a acquis en septembre dernier Chemsis une société d’ingénierie intervenant dans la chimie (7 millions d’euros de chiffre d’affaires et 35 salariés dont une bonne part basés à Saint-Priest dans le Rhône), tout en signant en cours d’année plusieurs contrats importants.

Cette entreprise qui compte 400 ingénieurs et techniciens et qui devrait réaliser en 2012 près de 45 millions d’euros de chiffre d’affaires (hors acquisition de Chemsis), est une société d’ingénierie dédiée à l’industrie des procédés. Elle travaille aussi bien pour l’industrie biotechnologique, agro-alimentaire que nucléaire. Elle possède douze implantations en France, ainsi qu’une filiale en Suisse et un GIE (Groupement d’Intérêt Econompique) en Belgique.

Pour Yves Poivey, « le terme de morosité est un gros mot : moi, j’ai deux mots qui me font avancer : confiance et plaisir. Le chef d’entreprise doit avoir la confiance pour la donner à ses clients et à ses collaborateurs. » Et de lancer, en final « On dit que la France est malade. Elle est en fait malade de cette absence de confiance. Nous avons une industrie formidable quoi qu’en en dise, relevons la tête ! »

Une phrase résumant en raccourci la tonalité de cette soirée empreinte, malgré la crise, d’un bel entrain, à l’instar du discours de François Turcas, président de la CGPME du Rhône, pour qui « les chefs d’entreprise doivent être les premiers acteurs de leur destin : le premier ingrédient doit être l’optimisme ! »

Photo (DL)-Nathalie Chaize et Yves Poivey, Entrepreneurs de l’année.