Nuits de Fourvière : Dominique Delorme tire sa révérence sur un bilan 2022 très satisfaisant avec 153 000 festivaliers au compteur
Il s’était fait discret lors des derniers spectacles des Nuits de Fourvière, fin juillet. Et pour cause : l’on apprend, selon l’hebdo culturel lyonnais, “Le Petit Bulletin”, que Dominique Delorme, le directeur des Nuits de Fourvière a décidé de partir en retraite à l’issue du festival de cette année.
Dominique Delorme a décidé de partir sur la pointe des pieds. Il n’a pas profité des dernières représentations pour l’annoncer et récolter un hommage de la part du public, des élus ou des artistes qu’il aurait cependant mérité après vingt années à la tête de l’un des plus importants festivals de la région Auvergne-Rhône-Alpes..
Le fait de faire des Nuits de Fourvière un Festival multi-thématiques ouvert aussi bien au théâtre qu’à la musique classique, la chanson française, au Jazz ou encore à la danse ou au cirque, voire encore les Marionnettes : c’est lui !
La Métropole de Lyon dont dépendent les Nuits de Fourvière s’est d’ores et déjà mise en quête d’un nouveau directeur. La recherche du successeur est lancée.
Dominique Delorme a bien choisi l’heure de son départ : celle où comme pour Jazz à Vienne, après deux années compliquées, Les Nuits de Fourvière ont renoué avec la fréquentation des meilleures années et “affichent un budget à l’équilibre”.
Dominique Delorme rend les clés d’une maison en bonne santé et ayant retrouvé tout son éclat.
153 000 festivaliers cette année
En effet, après deux ans de pandémie, 153 000 spectateurs ont retrouvé cette année le chemin du festival, dont 16 000 sur les manifestations gratuites, même si le bilan global est en retrait par rapport à 2019, année où l’on a comptabilisé 192 000 festivaliers, il est vrai une année dans la fourchette haute (150 000 festivaliers en 2018 et 157 000 en 2017).
Au bilan l’édition 2022 s’est écrite avec 178 représentations (dont 71 de théâtre, 50 de cirque, 11 de danse, 46 de musique), 66 titres et 8 lieux dans toute la Métropole.
De surcroît, le festival a compté 13 créations, 7 coproductions et premières françaises.
Si le théâtre a été particulièrement à l’honneur avec La Comédie-Française en ouverture pour Le Tartuffe ou l’Hypocrite mis en scène par Ivo van Hove, le Jazz a cette année été particulièrement représenté avec cinq concerts que l’on peut estampiller Jazz : Archie Shepp, Diana Krall, Marcus Miller, Raphaël Imbert et life is not a picnic.
Côté musiques, hors Jazz, Nick Cave a ouvert la série des concerts avec deux dates début juin, suivi par de nombreux invités internationaux : Thom Yorke, Patti Smith, Kae Tempest, Andrew
Bird en symphonique avec l’Orchestre national de Lyon et par des artistes français parmi lesquels -M-, Juliette Armanet, Dutronc père et fils.
On a pu ouïr également au sein de l’amphithéâtre gallo-romain, des créations musicales dont le duo Birds on a wire avec la maîtrise de l’Opéra de Lyon, Youssoupha Gospel Symphique Experience, Abd Al Malik et Wallen accompagnés de l’orchestre du Conservatoire à rayonnement régional…