Première « intro » de l’année : la biotech lyonnaise Poxel en Bourse début février
Plus de trois millions d’actions sont mises sur le marché dans une fourchette de prix située entre 6,66 et 8,14 euros. Objectif : lever de 22,5 à 27,5 millions d’euros. La société qui est spécialisée dans les antidiabétiques devrait bénéficier du fort intérêt actuel pour les sociétés biotech.
La biotech lyonnaise Poxel entend surfer sur la bonne trajectoire boursière actuelle due à la forte injection de liquidités dans l’économie européenne par la BCE.
Elle avait déposé son document de base le 8 janvier le 8 janvier. La procédure de mise sur le marché a démarré le 23 janvier. Le prix définitif sera fixé le 5 février. Il devrait être situé entre 6,66 et 8,14 euros, la fourchette de prix fixée.
A raison de 3 378 378 actions nouvelles émises dans le cadre d’une augmentation de capital, c’est entre 22,5 et 27,5 millions d’euros que cette start-up entend lever sur le compartiment C d’Euronext.
En espérant atteindre la fourchette haute : les sociétés biotech ont actuellement la cote… sur la cote. En témoigne une autre Lyonnaise, Adocia, axée comme Poxel sur la lutte contre le diabète : depuis un an cette dernière a vu son cours augmenter de 850 % !
On ne peut que souhaiter autant de chance à Poxel dont le siège est basé sur le biopôle de Gerland à Lyon, au cœur du bio-distric lyonnais.
Dirigée par Thierry Hercend, un ancien vice-président du département d’oncologie thérapeutique d’Aventis, Poxel est un essaimage (ou spin off dans la langue de Shakespeare) de la société « Merck Serono ».
Elle rassemble quelque-uns des meilleurs experts du diabète. Parmi ceux-ci : Thomas Kuhn, directeur général de Poxel qui pilotait depuis 2004 ce programme de R&D au sein de Merck Serono.
Cette start-up, née en 2009 travaille sur un candidat médicament destiné à lutter contre la maladie du siècle : le diabète : l’Imeglimine.
Il s’agit d’un candidat-médicament vu comme une nouvelle classe d’antidiabétiques oraux, innovant et très avancé qui a déjà démontré une grande efficacité dans six études cliniques.
Un médicament protégé par seize familles de brevets qui doit entrer cette année dans la phase ultime avant la commercialisation : la phase 3 qui sera réalisée à la fois en Europe et aux Etats-Unis
Ce médicament cible directement les deux symptômes majeurs du diabète, freinant à la fois la progression de la maladie et l’apparition de ses complications.
Il s’agit selon ses créateurs du premier candidat médicament antidiabétique qui cible simultanément et directement les deux principaux défauts du diabète au niveau du foie, des muscles et du pancréas , augmentant la sécrétion d’insuline en réponse au glucose et améliorant son efficacité.
Par ailleurs, Poxel n’est pas une entreprise mono-produit, puisqu’elle a aussi dans ses éprouvettes un second candidat-médicament, le PXL770, un antidiabétique également, traitant à la fois l’hyperglycémie et les anomalies lipidiques.
La société est grosse consommatrice de cash. Depuis sa création, la société a levé 39 millions, dont 10 millions à l’été 2014, avec l’entrée au capital de Bpifrance, un gage de sérieux et de confiance, apte à conforter les investisseurs.