Rupture : Philippe Gauvreau, le chef deux fois étoilé de « la Rotonde » quitte le Lyon Vert

C’est un simple communiqué qui officialise la rupture. « Les nouvelles orientations prises par Philipe Gauvreau, avec notamment l’ouverture en 2012 de son propre établissement dans la commune voisine de de Tassin-la-Demi-Lune ont entraîné de nombreuses difficultés dans la gestion de la restauration du Lyon Vert. La direction du Casino a donc décidé de mettre fin à cette collaboration ». Philippe Gauvreau et la direction du casino le Lyon Vert du Groupe Partouche se séparent.

La Rotonde a déjà embauché un nouveau chef, Jean-François Malle, pour remplacer Philippe Gauvreau à la tête de ce restaurant situé à Charbonnières près de Lyon.

Cela faisait vingt ans que le chef Philippe Gauvreau officiait à la Rotonde où il a obtenu deux macarons Michelin.

Un peu amer, le même communiqué de la direction du Lyon Vert ajoute : « Le Lyon Vert a donné pendant toutes ces années au chef les moyens de s’épanouir dans un cadre exceptionnel avant même de se doter en 2009 d’un magnifique restaurant à son nom dans l’hôtel cinq étoiles, « le Pavillon de la Rotonde ».

Et de conclure : « L’objectif commun était alors d’obtenir le 3ème macaron Michelin tant convoité ». Il n’y aura bien sûr pas de trois étoiles, mais même plus d’étoiles du tout, car de facto, la Rotonde qui change de chef, va dans le même temps perdre ses deux macarons.

En fait, les relations entre Philippe Gauvreau et le casinotier Partouche avaient commencé à se dégrader dès la fin 2012 en contraignant Philippe Gauvreau à réintégrer la Rotonde et à quitter trois ans et demi plus tard le restaurant ouvert à son nom au sein d’un complexe hôtelier de grand luxe proche, « le Pavillon de la Rotonde », un hôtel-spa cinq étoiles de seize chambres que Serge Partouche, le patron du Groupe, aujourd’hui décédé, lui avait octroyé.

Il est certain que l’ouverture par Philippe Gauvreau, en mai 2012 à Tassin-la-Demi-Lune de la brasserie Halles 9, avec deux associés dont son lieutenant le plus fidèle, Frédéric Fass, a constitué le casus belli à l’origine de ce divorce désormais définitif.