Sophie Jullian : une Lyonnaise à la tête de la direction scientifique de l’Institut Français du Pétrole
Son grand souhait : « Pouvoir démarrer le plus rapidement possible à Lyon un Institut d’excellence sur l’énergie et la chimie décarbonée… »
La recherche lyonnaise et rhônalpine va désormais avoir une alliée de poids : Sophie Jullian qui, à la tête depuis 2004 de la Direction de la recherche « Procédés » à l’Institut Français du Pétrole (IFP) à Solaize, près de Lyon, vient d’être nommée Directeur scientifique de l’IFP.
Une promotion logique pour cette blonde à l’allure sportive de 50 ans, mère de cinq enfants. Après son diplôme (promotion 1983) de l’Ecole lyonnaise d’ingénieurs CPE et son doctorat à Pierre et Marie Curie à Paris VI, elle a effectuée l’intégralité de sa carrière à l’IFP : comme chef de projet d’abord ; puis en 1986, chef de département, ensuite directeur de la direction R&D à l’IFP-Lyon (130 salariés) ; puis enfin, avant sa nomination, en prenant la responsabilité de 200 salariés répartis en quatre départements et 110 unités pilotes.
« La Recherche & Développement de l’IFP étant scindée à 50/50 entre le siège à Rueil-Malmaison et Lyon, je me partagerai entre les deux sites », assure, enthousiaste la seconde femme à prendre le poste de directeur scientifique de l’IFP après Jacqueline Lecourtier, actuellement responsable de l’Agence Régionale de la Recherche.
Sa priorité ? « La première sera de faire émerger une stratégie de rupture dans le domaine des énergies nouvelles pour répondre à la fois aux attentes sociales et aux marchés, eux aussi en rupture. »
Vice-présidente du pôle de compétitivité rhônalpin Axelera chimie-environnement dont l’IFP est un des partenaires historiques, Sophie Jullian va devoir, avec ses nouvelles obligations, se démettre de cette fonction. « Je serai bien sûr remplacée. Mais j’entends bien entrer en revanche dans le comité scientifique d’Axelera qui me semble le lieu le plus propice, avec la volonté d’en faire un outil performant. A l’IFP, nous entendons bien accentuer encore notre présence au sein d’Axelera », assure Sophie Jullian.
Elle ne tarit en tout cas pas d’éloges sur Axelera en particulier et les pôles de compétitivité en général : « Pour y avoir collaboré de très près, je confirme qu’il s’agit d’outils formidables permettant de favoriser les liens entre la recherche, l’innovation et l’industrie. Ils permettent la création de véritables communautés qui partagent la même feuille de route, amenant in fine de nouveaux produits sur le marché. »
Rhône-Alpes ne devrait donc pas pâtir de la nomination de cette Lyonnaise à cette haute responsabilité, si l’on en croit ce cri du cœur : « Aucun doute pour moi qui suis à Lyon depuis une dizaine d’années : Rhône-Alpes pèse d’un poids très important avec une vraie communauté d’acteurs et une excellente complémentarité entre Lyon et Grenoble… »