Un nouveau recteur de 48 ans pour l’Université Catholique de Lyon : Grégory Woimbée
Grégory Woimbée, 48 ans, docteur en Histoire et en Théologie, vient d’être nommé nouveau Recteur de l’Université Catholique de Lyon (UCLy). Il prendra ses fonctions le 1er juillet 2024. Il succède à Olivier Artus qui exerçait cette responsabilité depuis 2019.
Au printemps dernier, Olivier Artus n’avait pas caché son souhait d’être reconduit pour trois ans au poste de recteur de l’Ucly. Mais le vote lui a été défavorable. Lors d’une conférence de presse, ce prêtre avait mis cet échec sur le compte des importantes réformes entreprises depuis son arrivée en 2019. Mais en interne des voix mettaient en avant, elles, son autoritarisme.
Toujours est-il que, suite à cette large élection interne, l’Université Catholique de Lyon se retrouve dotée à sa tête de l’un des plus jeunes recteurs de l’histoire de l’UCLy !
Ayant l’expérience de la recherche et engagé pour l’internationalisation des universités catholiques, le nouveau responsable de l’UCLy apporte avec lui son expérience qui manifestement à en croire son CV est grande. « Les étudiants font partie des biens précieux de notre société : ils y incarnent naturellement l’avenir. Il nous faut les aider à y prendre toute leur part de responsabilité et d’action. » explique ainsi le nouveau recteur. Pour préparer l’UCLy à aborder les nouveaux défis qui s’offre à elle, il compte poursuivre les réformes menées par Olivier Artus : « consolider ce qui a été développé, développer ce qui a été consolidé ».
Il entend être consensuel, « en associant tous les acteurs de l’UCLy à l’élaboration d’un plan stratégique. »
« On doit conquérir l’avenir ensemble par le sens du long terme et avec courage », lance-t-il. Lorrain de père et corse de mère, né le 1er mai 1976 à Saint-Mihiel dans la Meuse, le parcours académique et professionnel de Grégory Woimbée, illustre une carrière menée à la fois au service de l’éducation et de l’Église.
Après avoir suivi les classes préparatoires en hypokhâgne et khâgne au Lycée Henri IV à Paris, il poursuit des études de droit canonique à l’Institut Catholique de Toulouse, obtenant son Master en 2005. En 2006, il obtient un Doctorat en Histoire à l’Université Paris-IV Sorbonne. Il effectue en parallèle un post-doctorat au Lonergan Institute du Boston College de 2006 à 2007. La même année, il obtient un deuxième Doctorat, cette fois-ci en Théologie à l’Université Pontificale Grégorienne de Rome. Ordonné prêtre le 27 juin 2004 par Mgr André Marceau pour le diocèse de Perpignan-Elne, Grégory Woimbée mène toute sa carrière en combinant des engagements religieux et académiques.
De 2009 à 2015, il assume les fonctions de Recteur-Archiprêtre de la Basilique-Cathédrale Saint-Jean de Perpignan et curé des paroisses du centre-ville de Perpignan. En parallèle, il intègre l’Institut Catholique de Toulouse en 2007. Au fil des ans, il y occupe divers postes académiques, d’abord en tant que chargé d’enseignement, puis maître-assistant, maître de conférence, et enfin professeur en 2014. La même année, il devient vice-recteur à la Recherche et aux Relations Internationales de l’ICT, poste qu’il occupe jusqu’en 2022.
En 2022, Grégory Woimbée est nommé directeur du cycle d’études doctorales du Theologicum à l’Institut Catholique de Paris. Il est l’auteur d’une cinquantaine de publications en théologie dogmatique et fondamentale. « Sa nomination s’est faite au terme d’un processus de sélection rigoureux, impliquant des salariés de l’UCLy, son conseil d’administration et des représentants de l’Association des Fondateurs et Protecteurs de l’Institut Catholique de Lyon et en particulier les évêques fondateurs de l’UCLy et l’Archevêque de Lyon, son Chancelier », précise l’Université privée lyonnaise.
Celle-ci n’a jamais par ailleurs cessé ces dernières années de grandir : elle compte désormais trois campus au cœur des villes de Lyon et d’Annecy, et possédant également une antenne au Puy-en-Velay, elle propose 113 formations diplômantes aux normes européennes, au sein de ses 6 pôles facultaires et 5 écoles d’enseignement supérieur (dont l’Esdes, une École de Commerce et l’ESTBB, École d’ingénieurs en Biotechnologies).
Chaque année, elle accueille 11 700 étudiants et auditeurs libres, dont plus de 2 100 étudiants étrangers.