Le domaine Albert reçoit dans ses vignobles

C’est ainsi qu’Eric Bettant, ancien mariste et citadin dans l’âme, se démarque de ses amis qui se destinent à un avenir professionnel beaucoup plus standard. Il intègre l’école des vins de Mâcon et découvre la réalité du travail viticole : l’irrégularité, les saisons, la multiplicité des tâches… Avec la mise en bouteilles et le plant d’un hectare et demi de blancs, Eric Bettant entend donner un nouvel élan au domaine de son aïeul Albert. C’était il y a 30 ans.

Gîtes et chambres d’hôtes en plein vignobles

C’est sur les hauteurs de Pommiers, à quelques kilomètres de Villefranche sur Saône, que le Domaine Albert se dévoile au bout d’une route sinueuse, bordée de vignes et de propriétés aux pierres dorées. Pourtant à deux pas de la ville, l’endroit est isolé et ouvre un panorama sur le village et sa campagne environnante.

Secondé par sa compagne Chantal, Eric Bettant fait venir ses clients sur place et propose gîtes et chambres d’hôtes pour accueillir touristes, hommes d’affaires et familles le week-end. Une magnifique salle de cuvage offre un cadre unique pour les mariages et réceptions (jusqu’à deux cents personnes) tandis que la cour intérieure et une terrasse entourée de vignes et de figuiers se prêtent merveilleusement bien aux cocktails et soirées.

Séminaires et réceptions dans le Beaujolais

Et pour les séminaires et recéption professionnelles, rendez- vous dans une salle prévue à cet effet qui surplombe le nouveau cuvage. Agréables effluves garanties ! L’occasion pour les hôtes de déguster au caveau les vins du domaine sous l’appellation Beaujolais: rouge, blanc, rosé et crémant de Bourgogne. «Notre terre est argilo-calcaire contrairement au Beaujolais habituellement plus granitique. Nos vins rouges sont ainsi plus structurés et la terre est particulièrement bonne pour les blancs.» précise-t-il. Elevage en fût de chêne, élaboration d’un vin bio…

Recevoir ses hôtes sur place en semaine et le week-end

Eric et Chantal ne sont pas à cours d’initiatives et reconnaissent avoir pu traverser la crise viticole grâce à la volonté de faire vivre le domaine et recevoir des hôtes sur place. «Dans le Beaujolais un grand nombre de vignes a disparu en dix ans. Nous avons pu résister grâce à notre présence dans le domaine et notre investissement dans les activités annexes.»

Aujourd’hui c’est plus sereinement qu’ils envisagent l’avenir. «Cette année il manque du vin et nous avons la qualité… Nous avons passé le plus dur» me confient-ils. Ils nous donnent déjà rendez-vous pour le Beaujolais nouveau, un événement qu’ils fêtent comme il se doit au domaine avec «la cave ouverte » : exposition de peintures, dégustation d’huîtres, accro-branche et parc aventure pour les enfants… Ils ne s’arrêtent décidément jamais.

Propos recueillis par Sophie Guivarc’h pour www.smart.fr