La société Vivaservices s’oriente vers la franchise
La société de services à la personne créée à Vienne il y a trois ans par Stéphane Boyer et Jean-Philippe Grenouillet a effectué depuis un joli parcours. Avec un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros réalisé après trois ans d’existence et uen bonne rentabilité, ses deux promoteurs estiment l’entreprise suffisamment solide et le modèle économique suffisamment crédible pour se lancer désormais dans l’aventure de la franchise. Leur objectif est ambitieux : l’ouverture d’une dizaine d’agences par an pendant cinq ans !
Accompagnée depuis sa création par Alain Hugon, responsable de la pépinière d’entreprises de la communauté d’agglomération du pays viennois (CAPV) de l’Espace Saint-Germain, la société Vivaservices créée par Stéphane Boyer (31 ans, Science-po Lyon, Master de management) et Jean-Philippe Grenouillet (30 ans, BTS Force de vente) est sur de bons rails. Pour preuve : après trois ans d’existence les deux agences Vivaservices de Lyon et de Vienne qui emploient une centaine de salariés (45 équivalents temps pleins) ont réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros en 2010. La croissance annuelle moyenne de leur chiffre d’affaires est de 67 %. La société affiche une bonne rentabilité avec un résultat brut (avant impôts et provisions) de 10 %.
Sur ce marché du service à la personne très encombré, elle a trouvé son créneau, résumé dans le slogan : « L’enseigne multi-spécialiste pour toute la famille ». Elle s’est spécialisée dans trois activités principales : le ménage et repassage, la garde d’enfants et l’aide aux personnes âgées ou handicapées. S’y ajoutent trois prestations de services complémentaires : les petits travaux de jardinage, ceux de bricolage et enfin l’assistance informatique et internet.
Fort de ce résultat et de ce dévelopement rapide, les deux promoteurs de la société viennoise sont bien décidés désormais à passer à un autre cap : celui de la franchise.
L’objectif fixé est pour le moins ambitieux : les deux associés souhaitent ouvrir une dizaine d’agences par an durant les cinq prochaines années afin d’atteindre cinquante agences d’ici 2016 dans les grandes agglomérations et les villes moyennes.
Pourquoi se lancer avec une franchise, plutôt que de voler de ses propres ailes ? Pour vendre aux prospects leur concept, ce qui n’est tout de même pas évident, Stéphane Boyer et Jean-Philippe Grenouillet mettent en avant « une complémentarité de services permettant d’atteindre un bon niveau de chiffre d’affaires et de rentabilité, plus d’opportunités de vente, une plus grande sécurité économique par un positionnement sur plusieurs marchés, un meilleur équilibre dans la saisonnalité, une fidélisation accrue de la clientèle, une optimisation des budgets de marketing et communication et enfin une centralisation de la gestion d’une plateforme de services. »
Il est vrai et les chiffres sont là pour le prouver : le créateur d’entreprise a plus de chances de perdurer en s’appuyant sur une (bonne) franchise, que de se lancer seul dans l’aventure.
Le contrat de franchise proposé par les deux associés est classique, avec un droit d’entrée de 16 500 euros, une formation initiale facturée 4 500 euros, un apport personnel de 15 000 euros, une redevance d’enseigne représentant 4 % du chiffre d’affaires HT, ainsi qu’une redevance de communication nationale représentant 1 % du chiffre d’affaires HT. S’y ajoute 1 % du chiffre d’affaires HT consacré par le franchisé à sa communication locale. Il s’agit de contrats de cinq ans renouvelables.
Les deux associés font connaître leur franchise sur leur site Internet, des sites spécialisés dédiés et par le bouche à oreilles. Ils envisagent également de participer à des manifestations du type « salon de la franchise ». L’accueil est bon puisque déjà, une cinquantaine de candidatures se sont manifesté. De la candidature à la signature d’un contrat de franchise, il y a bien sûr un grand pas à franchir, mais l’intérêt suscité apparaît pour l’heure encourageant.