Envoyez-vous des oiseaux blancs ou des oiseaux noirs ?
Pour notre coach, il est toujours plus facile de proposer des pistes de solutions via des histoires ou des paraboles. La statistique « plus de 50 % des personnes interrogées estimaient de pas être valorisées et/ou reconnues dans leur milieu professionnel » lui évoque celle des oiseaux blancs et des oiseaux noirs.
Il y a 15 jours, sur une radio publique, dans une émission qui traitait du burn out, j’ai été surpris et choqué par un chiffre sorti d’une enquête publique : plus de 50 % des personnes interrogées estimaient de pas être valorisées et/ou reconnues dans leur milieu professionnel !!! Une enquête, plus ancienne, du BIT (bureau international du Travail avait démontré que plus de 90 % des travailleurs plébiscitaient la « reconnaissance » comme facteur universel de motivation !!!
Il y a de quoi se poser de vraies questions : comment peut-on demander aux collaborateurs de faire « toujours plus, toujours mieux, toujours plus vite » en augmentant leur dose de stress, en les divisant et en les culpabilisant ? N’y a-t-il pas là un hiatus ?
Et si nous passions d’une tendance à une autre tendance plus positive, plus constructive, plus enrichissante pour tout le monde (sans être dans un monde de bisounours !) ?
A mon avis, il est toujours plus facile de proposer des pistes de solutions via des histoires ou des paraboles. Je vous propose celle des oiseaux blancs et des oiseaux noirs.
Les hommes sont, les uns par rapport aux autres, comparables à des murs situés face à face. Chaque mur est percé d’une multitude de petits trous où se nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. :
- Les oiseaux noirs, ce sont les pensées et les paroles négatives.
- Les oiseaux blancs, ce sont les pensées et les paroles positives.
Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans les trous d’oiseaux blancs. Les oiseaux noirs, eux, ne peuvent nicher que dans les trous d’oiseaux noirs.
Maintenant imaginons deux hommes qui se croient ennemis l’un de l’autre.
Appelons-les Pierre et Paul.
Un jour, Paul persuadé que Pierre lui veut du mal, s’emplit de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée. Ce faisant, il lâche un oiseau noir et, du même coup, libère un mur correspondant. Son oiseau s’envole vers Pierre et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa forme.
Si, de son côté, Pierre n’a pas envoyé d’oiseau noir vers Paul, c’est-à-dire s’il n’a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne sera vide. N’est ce pas ? Ne trouvant pas où se loger, l’oiseau noir de Paul sera obligé de revenir vers son nid d’origine… ramenant avec lui le mal dont il était chargé, mal qui finira par rongé Paul lui-même.
Histoire terminée. Point final.
Mais, imaginons que Pierre ait lui aussi émis une mauvaise pensée. Ce faisant, il aurait libéré un trou où l’oiseau noir de Paul aurait pu entrer, déposer son mal et accomplir sa mission de destruction. Pendant ce temps, l’oiseau noir de Pierre aurait volé vers Paul et se serait logé dans le trou libéré par l’oiseau noir de ce dernier…
Ainsi les deux oiseaux noirs auraient atteint leur but et auraient travaillé à ronger les deux hommes. Puis, leur tâche accomplie, ils seraient revenus chacun à leur nid d’origine, car il est dit que toute chose retourne à sa source. Le mal qui les aurait rechargés se serait alors retourné contre leurs auteurs, dans un cycle sans fin de destruction.
Pierre Yves LAGNEAU Votre Parenthese.com |