Quelle est la tendance des taux immobiliers en Rhône-Alpes ?
En outre, si le marché immobilier connaît un véritable essor sur les lieux, c’est aussi parce que la région a su miser sur un argument essentiel : les taux immobiliers. Selon les statistiques, le Rhône-Alpes affiche actuellement les niveaux les plus bas de la métropole. Mais où en est-on réellement avec ces indices en ce début d’année 2022 ? Comment s’explique la tendance ?
Des niveaux stables (et toujours très faibles) malgré la hausse généralisée des taux
Après une année marquée par une baisse significative et continuelle des taux, on assiste depuis décembre dernier à une augmentation progressive des chiffres qui s’explique en premier lieu par la hausse du niveau des OAT fixes (Obligations Assimilables du Trésor sur 10 ans). Cet indicateur servant de référence aux banques, les taux d’intérêt immobiliers et les taux fixes ont systématiquement progressé ces derniers mois.
En plus de l’évolution de la situation des emprunts émis par l’État sur le long terme pour se financer, les établissements ont également été influencés par les récentes décisions de la BCE/Banque centrale européenne en ce qui concerne le taux directeur. Cette situation a conduit à une augmentation des taux bancaires, notamment des taux variables. Le cadre global, marqué par des évènements macro et microéconomiques majeurs (élections présidentielles, impacts géopolitiques, etc.), n’a fait que renforcer la tendance.
Les conditions d’emprunt pour les particuliers ayant changé du fait de ces différents facteurs, le marché du crédit immobilier affiche une certaine fluctuation. Comme toutes les régions de la métropole, le Rhône-Alpes n’échappe pas à la hausse des taux d’intérêt. Le contexte reste cependant très favorable dans la mesure où les niveaux demeurent stables et très faibles sur toutes les catégories d’emprunteurs.
Les indices n’ont enregistré que de légères augmentations (entre 0,01 % et 0,03 %). Ils ont même baissé pour ce qui est des emprunts sur 7 ans puisque le niveau moyen est de 0,55 %, soit une baisse de 0,10 point.
Sur 10 ans, la moyenne est d’environ 0,70 %. Du côté des emprunts sur 15, 20 et 25 ans, les profils avec un bon dossier pourront emprunter à un meilleur taux immobilier allant de 0,76 % à 1,05 %. La situation s’améliore légèrement pour les emprunteurs aux dossiers les moins bien préparés. Les niveaux sont, en effet, situés entre 0,93 % et 1,29 %. En ce qui concerne les profils intermédiaires, les taux varient de 0,84 % à 1,18 %.
En résumé, les taux moyens pour la région Rhône-Alpes en ce début d’année sont de : 0,90 % sur 15 ans, 1,00 % sur 20 ans et 1,15 % sur 25 ans.
Des conditions attractives sur l’ensemble du territoire
De manière générale, les taux varient en fonction des politiques commerciales appliquées par les banques régionales et locales. La forte densité d’établissements bancaires dans les nombreuses agglomérations de la région a été un facteur avantageux dans le cas du Rhône-Alpes, car elle a boosté la concurrence. Confrontées à cette situation, les enseignes ont dû faire preuve d’ingéniosité pour pouvoir proposer des offres intéressantes, rester attractives et, ainsi, être capables de conserver et d’accroître leur part de marché.
Outre les comportements des professionnels, l’évolution des taux dans le Rhône-Alpes s’explique également par le dynamisme culturel et économique de la région. Le territoire accueille chaque année de nouveaux habitants si bien qu’il enregistre actuellement une croissance démographique nettement plus importante que la moyenne nationale. La tendance devrait largement se poursuivre dans les années à venir (la population devrait passer de 8 millions à 9,5 millions d’habitants en 2050).
Les jeunes étudiants et les cadres sont les plus nombreux à être séduits par la région et ses différents atouts. Une réalité qui s’est largement affirmée au fil des années puisque la région compte aujourd’hui plus de 340 000 étudiants et abrite près de 610 000 entreprises.
Favorisé par le cadre naturel et le contexte économique, le marché de l’immobilier connaît un véritable essor. Lyon, Grenoble, mais aussi Saint-Étienne et Clermont-Ferrand, toutes les villes du département affichent des performances exemplaires. Les transactions concernent aussi bien les appartements et maisons anciens que les logements neufs.